Juste la fin du Monde, Jean-Luc Lagarce, 1990 Scène 9 texte fiche juste la fin du monde scène 9 La Mère. – C’est l’après-midi, toujours été ainsi le repas dure plus longtemps, on n’a rien à faire, on étend ses jambes. Catherine. – Vous voulez encore du café ? Suzanne. – Tu vas le vouvoyer toute la vie, ils vont se vouvoyer toujours ? Antoine. – Suzanne, ils font comme ils veulent ! Suzanne. – Mais merde, toi, à la fin ! Je ne te cause pas, je ne te parle pas, ce n’est pas à toi que je parle ! Il a fini de s’occuper de moi, comme ça, tout le temps, tu ne vas pas t’occuper de moi tout le temps, je ne te demande rien, qu’est-ce que j’ai dit ? Antoine. – Comment est-ce que tu me parles ? Tu me parles comme ça, jamais je ne t’ai entendue. Elle veut avoir l’air, c’est parce que Louis est là, c’est parce que tu es là, tu es là et elle veut avoir l’air. Suzanne. – Qu’est-ce que ça a avoir avec Louis ? Qu’est-ce que tu racontes ? Ce n’est pas parce que Louis est là, qu’est-ce que tu dis? Merde, merde et merde encore ! Compris ? Entendu ? Saisi ? Et bras d’honneur si nécessaire ! Voilà, bras d’honneur ! La Mère. – Suzanne ! Ne la laisse pas partir, qu’est-ce que c’est que ces histoires ? Tu devrais la rattraper ! Antoine. – Elle reviendra. Louis. – Oui, je veux bien, un peu de café, je veux bien. Antoine . – Oui, je veux bien, un peu de café, je veux bien. » Catherine. – Antoine ! Antoine. – Quoi ? Louis. – Tu te payais ma tête, tu essayais. Antoine. – Tous les mêmes, vous êtes tous les mêmes ! Suzanne ! Catherine. – Antoine ! Où est-ce que tu vas ? La Mère. – Ils reviendront. Ils reviennent toujours. Je suis contente, je ne l’ai pas dit, je suis contente que nous soyons tous là, tous réunis. Où est-ce que tu vas ? Louis ! Catherine reste seule.clémencede la baume biographie; françois molins maquillage; conciliateur de justice antibes; grossiste peluche disney; 2067 streaming vostfr; coup de foudre réciproque témoignage; prix hors taxe voiture export algérie; whatsapp impossible d'ajouter participant ; transférer jeux 3ds sur carte sd juste la fin du monde antoine analyse
MONOLOGUE SUZANNE JUSTE LA FIN DU MONDE. Dans la troisième scène de la première de la pièce Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce écrite en 1991, Suzanne se livre à un monologue face à son frère Louis. Elle qui est plus jeune que ses frères emploie un discours très spontané. D’ailleurs, ce personnage de Suzanne semble très intéressant dès cette première prise de parole voir l’analyse des personnages. Elle apparaît également comme un personnage marqué à la fois par une crise personnelle et familiale. voir la dissertation sur cette question, ICI. Nous nous proposons d’effectuer l’explication linéaire du début de ce monologue de Suzanne ci-après. Problématique Comment ce monologue singulier trahit-il l’ambivalence des sentiments de Suzanne ? Texte du monologue Suzanne Juste la fin du mondepartie 1 scène 3 SUZANNE. – Lorsque tu es parti– je ne me souviens pas de toi –je ne savais pas que tu partais pour tant de temps‚ je n’ai pas fait attention‚je ne prenais pas garde‚et je me suis retrouvée sans t’oubliai assez petite‚ jeune‚ ce qu’on dit‚ j’étais petite. Ce n’est pas bien que tu sois parti‚parti si longtemps‚ce n’est pas bien et ce n’est pas bien pour moiet ce n’est pas bien pour elleelle ne te le dira paset ce n’est pas bien encore‚ d’une certaine manière‚pour eux‚ Antoine et aussi– je ne crois pas que je me trompe –‚mais aussi ce ne doit pas‚ ça n’a pas dû‚ ce ne doit pas être bien pour toi non plus‚pour toi as dû‚ parfois‚même si tu ne l’avoues pas, jamais‚même si tu ne devais jamais l’avouer– et il s’agit bien d’aveu –tu as dû parfois‚ toi aussice que je distoi aussi‚tu as dû parfois avoir besoin de nous et regretter de ne pouvoir nous le dire. Juste la fin du monde, Jean-Luc Lagarce, 1991. première partie, scène 3 Premier mouvement jusqu’à j’étais petite » Suzanne, la plus jeune de la fratrie D’abord, comme souvent chez Lagarce, le spectateur est perdu face à un usage inattendu des temps verbaux. Ainsi, le passé composé de tu es parti », renvoie au passé alors que je ne me souviens pas » renvoie à l’instant présent avec le présent de l’indicatif. Ensuite, Suzanne insiste beaucoup sur le verbe partir » qui met en relief l’importance pour la famille et pour elle-même de ce plus, elle insiste sur le fait qu’elle n’a pas pris garde. Autrement dit elle avait seulement une dizaine d’années à l’époque, elle a donc un souvenir peu clair et elle n’a pas compris à ce moment-là ce qui se jouait dans le noyau peut-être pour culpabiliser Louis, elle emploie une hyperbole je me suis retrouvée sans rien ». Or, elle avait bien sa famille autour d’elle mais ce départ fut une ensuite une évocation de la mémoire perdue, je t’oubliais assez vite » qui semble faire écho à je ne me souviens pas de toi ».Enfin, un parallélisme de construction clôt ce premier mouvement j’étais petite ». Ainsi, sa différence d’âge avec ses frères explique le ressenti singulier qu’elle eut au moment du départ et qu’elle a au moment du retour de Louis. Deuxième mouvement le jugement de ce n’est pas bien » à Catherine ». D’abord, ce mouvement est marqué par un refrain ce n’est pas bien ». Or, cette tournure négative repose sur un jugement de insiste sur le verbe partir » par la répétition. Elle met ainsi en évidence l’importance de son départ et la durée de son Suzanne égraine chaque membre de la famille qui en a souffert, elle la première qui ose exprimer ses reproches directement à Louis alors qu’il reste elle », qui désigne la Mère. Par opposition, celle-ci ne verbalisera pas ses reproches vis-à-vis de son le pronom eux » désigne Antoine et sa femme ce second mouvement est constitué des griefs de Suzanne à l’encontre de son frère son départ à cette époque là et la durée de son absence. Troisième mouvement la compassion de Suzanne de mais » à la fin D’abord, l’emploi de la conjonction de coordination mais » montre un renversement. Après l’avoir accablé de reproches et lui avoir montré sa destruction du noyau familial, Suzanne se montre compréhensive vis-à-vis de l’épanorthose ce ne doit pas, ça n’a pas dû, ce ne doit pas être bien pour toi »montre que Suzanne se reprend et modifie les temps verbaux comme pour montrer que cette difficulté, fut et demeure difficile également pour outre, il faut noter la récurrence des tournures négatives. Ce départ est donc marqué par la négation du bien être individuel et collectif des membres de cette même, le parallélisme de construction même si tu ne l’avoues pas, jamais/ même si tu ne devais jamais l’avouer » met en évidence la difficulté de Louis à parler. Toutefois, cette répétition du verbe avouer » est également reprise sous la forme nominale avec le terme aveu ». Suzanne laisse à penser que Louis est connu pour ne pas reconnaître ses la formule tu as dû parfois toi aussi » met en évidence cette hypothèse que Louis aussi a souffert de cette distance avec sa Suzanne termine une fois encore par la modalité tu as dû parfois », mettant en évidence l’isolement et la solitude dans laquelle il a pu se trouver parce qu’il était loin des siens. Conclusion de l’explication linéaire du monologue de Suzanne Finalement, Suzanne était jeune lorsque Louis a quitté la famille. Si elle est enthousiasmée par son retour, elle se montre très critique à son égard et lui fait d’abord des reproches. Puis, elle se montre plus compatissante et admet qu’il a dû souffrir de la situation. Nous espérons que ce commentaire linéaire a pu t’aider dans ton travail. N’hésite pas à poster des questions ou remarques dans les commentaires, juste en dessous. D’autres fiches peuvent compléter ton travail et t’intéresser –Analyse de Juste la fin du monde –Dissertation Juste la fin du monde et la crise –Explication linéaire du prologue de Juste la fin du monde -Explication linéaire de l’épilogue de Juste la fin du monde –Biographie de Jean-Luc Lagarce Navigation des articles
Commentrésumer Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce ? Quels sont les thèmes clés de cette œuvre ? C'est ce que je te propose de découvrir dans cette an
Explication linéaireJuste la fin du monde scène 3 partie 1Jean-Luc Lagarce A écrit juste la fin du monde en 1990 À Berlin alors qu’il était atteint du sida est condamné à une mort la fin du monde est une pièce de théâtre qui évoque le retour de Louis dans sa famille pour annoncer sa maladie et Sa mort prochaine mais la communication dans la famille est difficile et le retour de Louis va révéler les souffrances des autres membres de la que je vais vous présenter trouve sa place dans la scène 3 de la partie 1. Cette scène est un soliloque de Suzanne qui évoque le départ de Louis et ses allons répondre à la problématique qui est comment cette scène associé-t-elle la difficulté d’écrire à celle de dire ?Mouvement un ligne 1 à 6 La difficulté à nommer les écritsMouvement deux ligne 7 à 21 le métier de Louis imaginé par SuzanneMouvement trois ligne 22 à 29 Les reproches de SuzanneMouvement un Les deux premières phrases sont des parallélisme de construction. La phrase change de temps elle passe de L’imparfait au présent. Ça traduit les difficultés de Suzanne a s’exprimé. Le fait d’utiliser l’anaphore parfois met en évidence la rareté des lettres envoyées par Louis. Elle cherche ses mots Qu’est-ce que c’est » Elle se pose unequestion par rapport aux lettres de Louis qui sont très courtes. Il y a une présence de négation ce ne sont pas des lettres » se contredit, Elle fait des remarques contradictoires. Elle utilise le mot juste » qui est un adverbe qui sert à minimiser les écrits, elle poursuit en précisant que les écrits ne contiennent rien c’est fort pourévoquer les écrits comme si il n’envoyait rien Ça exprime la déceptionde Suzanne face a ses écrits .A la ligne 5, elle a trouvé un adjectif qualifiant les écrits de son frère elliptiques » le fait qu’il soit tout seul sur cette ligne le met en valeur.
Tf7Ori.